mercredi 6 novembre 2013

Le fil rouge du destin

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" Comme tout pourrait être simple" avance lentement. Les vacances m'ont donné l'occasion de débloquer un peu la situation et je peux enfin montrer quelques détails...









Bizarrement, une série américaine "Touch" m'a donné un petit coup de pouce. Depuis le début de cette série de dessins, j'aime bien relier certaines parties du travail par des lignes rouges. Alors, quand j'ai entendu l'introduction du premier et seul épisode que j'ai vu, ça a fait "tilt":
« Un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer et ce, indépendamment du temps, de l'endroit ou des circonstances. Le fil peut s'étirer ou s'emmêler, mais il ne cassera jamais… ».

Après quelques recherches sur Internet, j'ai trouvé une première explication des origines de cette idée de fil rouge qui nous relierait les uns aux autres. Il s'agirait d'une légende chinoise, écrite sous la dynastie des Tang:
"Un beau soir, un tout jeune voyageur nommé Wei Gu descendit pour une nuit dans une auberge de Songcheng. Près de l’entrée, sous la clarté lunaire, il vit un vieil homme appuyé contre un sac de toile qui semblait consulter un registre. Intrigué il s’approcha : les pages du registre étaient blanches. Il ne put s’empêcher de lui demander ce qu’il pouvait bien y chercher. Le vieillard lui répondit : « Toutes les unions matrimoniales du monde sont inscrites dans ce registre. » et comme Wei Gu regardait le sac d’un air interrogateur : « Ce sont des fils de soie rouge qui, une fois attachés aux pieds de deux personnes, les vouent à être époux, quelle que soit la distance sociale ou géographique qui les sépare actuellement, même si leur familles sont ennemies jurées. »
La curiosité l’emportant sur la raison, Wei Gu ne put s’empêcher de lui demander s’il savait qui il épouserait. Le vieil homme lui répondit en riant : « Contre le mur nord de l’auberge, il y a l’étal d’une vieille marchande de légumes. Ta future épouse, c’est sa petite-fille. » Le jeune homme, pensant qu’il se moquait de lui, monta se coucher sans plus rien demander. [ Le lendemain, par curiosité, il alla jeter un coup d’œil et vit effectivement, courant de ci de là près du dit étal, une petite fille au nez mal essuyé qui ne payait pas de mine. Vexé, il la poussa alors qu’elle passait près de lui. L’enfant tomba et se mit à pleurer à grand bruit ; Wei Gu s’éclipsa mi-honteux mi-rageur.]
Quelques années passèrent. S’étant distingué lors d’une campagne militaire, Wei Gu se trouva fiancé à la fille du chef de l’arsenal de Xiangzhou. Le soir des noces, découvrant selon la coutume le visage de sa femme pour la première fois, il fut intrigué par une mouche qu’elle portait entre les sourcils. Elle lui expliqua : « Lorsque j’étais petite, un jour que je tenais compagnie à ma grand-mère, un voyou m’a fait tomber sur le front et j’en ai gardé une cicatrice. » Wei Gu dut alors se rendre à l’évidence : sa femme était bien la petite fille annoncée."
 Le mythe du vieillard sous la lune apparait pour la première fois sous les Tang dans l’Auberge des fiançailles , un des contes du recueil de récits fantastiques Xuyouguailu  de Li Fuyan (775-833). Wikipédia

Bon, je n'aime pas trop cette idée de destin auquel on ne peut pas échapper, quoiqu'on fasse. Ce qui me plaît, c'est plutôt l'effet esthétique et graphique de tous ces fils rouges qui parcourraient la planète pour nous relier les uns aux autres. C'est comme une explication de ces lignes rouges dans mon travail. Donc, j'ai bien envie de développer l'idée...

Enfin, un autre outil est entré dans mon attirail: une vieille machine à écrire des années 50, une ROOY B44, achetée dans une jolie brocante "le potoroze" à Saint Sauveur le Vicomte. Il paraît que c'est "vintage", donc à la mode. Du coup, j'ai même trouvé des rubans neufs pour pouvoir l'utiliser. Tout ne fonctionne pas très bien, mais j'adore les petits bruits qu'elle fait et je pourrai intégrer des textes tapés à la machine dans mes dessins. Entre parenthèses, les gens avaient de bons yeux à l'époque... les lettres sont sacrément petites. 










2 commentaires:

  1. Je ne suis pas sûre que l'espace dédié aux commentaires suffisent à décrire ce que je ressens. Mais je n'arrive pas à faire court ! J'aime les couleurs, le dessin, les transferts (en est-ce ?), les motifs de la robe, le fil rouge, les écritures, la légende, ... la machine à écrire et l'idée de ces textes vintages. Tu me fais rêver.

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    1. Nathalie Blanloeil10 novembre 2013 à 21:47

      Enfin un petit moment pour répondre à ton commentaire. Comme je "rame" un petit peu dans le bleu en ce moment, il est très encourageant. En fait, je n'utilise plus la technique du transfert. Les effets sont intéressants, mais je m'y sent un peu à l'étroit. Tout est réalisé avec des crayons de couleurs aquarellables sur des fonds à la gouache. Bonne soirée.

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