Je l'avais pourtant signé celui-là. D'habitude, c'est le signe que je peux passer à autre chose. Et bien non, tant qu'un dessin n'est pas encadré, mis sous verre...il y a toujours un risque "d'agressions extérieures". Quelque chose me gênait, envie de le recadrer, de donner plus de contraste...La situation m'a rappelé une anecdote que j'avais entendu à une exposition du peintre Pierre Bonnard, il y a... très longtemps. J'ai retrouvé sur Internet un article qui la reprend. Je la trouve amusante et en plus ça me rappelle quand j'étais jeune...
"Bonnard était à l'image de ses autoportraits. Angoissé, il ne pouvait s'empêcher de retoucher ses toiles, même après les avoir achevées. Ce que, dans le milieu, on appelait "bonnarder" ou "bonnardiser". En 1943, un journaliste décrit ce comportement, devenu habituel, du peintre. "Au musée de Grenoble puis au Luxembourg, il lui arriva de guetter le passage d'un gardien d'une salle à l'autre, de sortir d'une poche une minuscule boîte garnie de deux ou trois tubes et, d'un bout de pinceau, d'"améliorer" furtivement de quelques touches un détail qui le préoccupait. Et, son coup fait, de disparaître, radieux, comme un collégien après une inscription vengeresse au tableau noir..."
Par Annick Colonna-Césari (LEXPRESS.fr), le
26/01/2006
Suite au prochain épisode...ou pas... ou alors pour une rubrique "trucs et astuces": la fabrication de tampons "maison".